Les galeries photo ...

Galerie Balade de Pierre Ecrite du 31 octobre 2020

Galerie Adret de Gache, Chênes séculaire, Lapiaz et Notre Dame du Chêne du 11 mars 2014

Galerie Crête et Sommet de Gache du 10 Avril 2014

Galerie Crête et Sommet de Gache du 05 Avril 2010

Pour en savoir plus ...

Notre Dame du Chêne et Chênes remarquables | Crête et sommet de Gache

La Pierre Ecrite Ve siècle de notre ère :

voir en taille réelleCette inscription romaine monumentale se trouve à l'entrée du défilé du même nom, sur la D3 venant de Sisteron. Elle a probablement été gravée durant le deuxième quart du Ve siècle.
Elle atteste du fait suivant:

Traduction d'Edouard De Laplane, historien sisteronnais du XIXe siècle :

" Claudius Postumus Dardanus, homme illustre, revêtu de la dignité de Patrice, ex-consulaire de la province viennoise, ex-maître des requêtes, ex-questeur, ex-prêteur des Gaules, et Nevia Galla, noble et illustre dame, son épouse, ayant fait tailler les flancs de la montagne de chaque côté, ont donné des routes praticables au lieu nommé Théopolis, lieu qu'ils ont fortifié par des murs et des portes. Ce travail à été exécuté dans leur propriété particulière, mais ils ont voulu néanmoins qu'il serve à la protection de tous ; il a été fait encore avec l'aide de Claudius Lepidus, homme illustre, compagnon et frère du sus-mentionné, ex-consulaire de la province romaine, ex-secrétaire de la province de l'Empire, ex-intendant des affaires privées. Afin que leur sollicitude pour le salut de tous et un témoignage de la reconnaissance publique puissent être montrés par cette inscription. "

On ne sait rien de l'étendue et de la fonction du domaine de Théopolis.
Il pourrait d'agir d'une villa, vaste domaine agricole, d'un refuge fortifié ou encore d'un petit centre religieux.

Dardanus et la Pierre Ecrite ( Marc De Leeuw ) tiré du livre "Raconte-moi Sisteron" édité par l'office du Tourisme de Sisteron en décembre 2000. Disponible à la médiathèque André Roman :

gravure Pierre EcriteEn ce temps là, Flavius Honorius est empereur romain d'occident. Des envahisseurs wisigoths, vandales et alamans ravagent l'Italie, les Gaules et l'Espagne. Partout règne le désordre et l'insécurité. Les villes s'enferment derrière de hautes murailles. Les gens des campagnes cherchent refuge dans les montagnes reculées et réputées inacessibles. Les épidémies, la guerre, la faim annoncent sinistrement la fin d'une civilisation millénaire.

L'empereur désigne Claudius Postumus Dardanus comme préfet du Prétoire des Gaules. Tous les pouvoirs sont entre ses mains pour tenter le rétablissement de l'autorité et de la sécurité. Les charges sont lourdes et importantes.
Malgrès son intélligence, son prestige et son dévouement, Dardanus ne peut empêcher les destructions et le chaos.

Entre 415 et 417, il se retire du pouvoir et part avec sa famille et tous les siens vivre dans un très vaste domaine, propriété, selon certains, de sa femme Nevia Galla. De très anciennes traces d'occupation par des populations gallo-romaines attestent que le territoire des hauts-plateaux était occupé depuis plusieurs siècles. Dardanus ne découvre donc pas le pays mais il en connaît les avantages dans ces temps difficiles.

Arrivé au terme d'une vie publique bien remplie, il aspire à consacrer ses dernières années à la réflexion et à la méditation.

Dardanus, homme cultivé, est chrétien. Il voit cette dernière fondation comme une sorte de communauté idéale.
Elle s'appelera Théopolis - La cité de Dieux en grec - en s'inspirant peut-être du titre du livre de saint Augustin. Il entretients d'ailleurs avec lui une correspondance comme avec saint Jérôme, un autre Père de l'Eglise.

S'il est préoccupé par son salut religieux et l'approfondissement de sa foi chrétienne, il n'en veille pas moins concrètement sur les siens et la petite communauté qu'il dirige. Le grand avantage deu haut plateau de Saint-Geniez est de permettre l'agriculture et l'élevage à l'écart des bandes de pillards. C'est aussi un lieu bien défendable et difficile d'accès. Depuis Dromon et Dromonet, la surveillance de la vallée du Vançon et au loin du Val de Durance, est aisée. Quand au vallon de Chardavon, il constitue une citadelle naturelle puissante.

Visible depuis la Durance, la montagne de Gache, au nord, en est le rempart majestueux. Durant les troubles, la vie est possible en autharcie, mais, le calme revenu, il est commode et intéressant de commercer avec les environs et tout particulièrement Segustero (Sisteron). Suelement voilà, les chemins sont rares, dangereux, bordés de ravins profonds.

Dardanus décide alors de construire une route à travers le défilé pour accèder à Chardavon et Saint-Geniez. Mais le cours encaissé du riou du Jabron est sauvage et abrupt. Il faut donc, tel Hannibal dans les Alpes, tailler un chemin dans la roche et se jouer d'un dernier gros bloc qui barre la route.

Réussissant à stimuler ses ouvriers, Dardanus réalise l'exploit grâce aux efforts conjugués du maître et des serviteurs.

Pour commémorer le haut fait, un vrai travail de ... Romain, il est décidé d'en graver le récit sur la pierre vaincue.
Est-ce sur l'initiative de Dardanus lui-même ou des populations reconnaissantes? Peu importe, l'essentiel est que ce témoignage de l'oeuvre de Dardanus puisse encore être admiré aujourd'hui. C'est un des plus beaux vestiges antiques de Haute-Provence.

Notre Dame du Chêne :

ND du ChêneNotre Dame du chêne est un fait un très vieux chêne de plusieurs siècles, en assez bonne santé, dont le tronc creux abrite une petite Sainte vierge, quelques pierres ou sont inscrits des messages, des pots avec de vieux bouquets, ainsi qu'un livre d'or protégé des intempéries dans une boite en plastique.

La personne s'occupant de cet arbre à même protégé une de ses grosses branches, creuse en rivetant dessus un morceau de bâche afin que la pluie ne s'y insinue.

Bien que libre penseur, j'adore ce genre d'initiatives gratuites, hors du temps, mystérieuses et ne nécessitant pas d'argent pour sa mise en oeuvre.

Je retrouve bien la, mon côté réveur, libre, solitaire et contemplatif ...

Je n'ai trouvé aucun liens sur ce fameux chêne mystifié. Serai je le premier à en parler ? ...

Chênes remarquables et plusieurs fois centenaires :

chênes remarquablesOn trouve en ces lieux un certain nombre d'arbres, des chênes blancs ou chênes pubescents, plusieurs fois centenaires aux formes mystérieuses, dévoilant leur force pour avoir su pousser et résister dans des sols aussi pauvres, sous le soleil ardent de haute Provence, ainsi qu'un un feu de forêt au début du XXe siècle, qui à dévasté une bonne partie de l'adret de Gache.

C'est pour cette raison qu'on trouve ici nombre de ses vieux chênes morts. Quelques tronc calcinés sont d'ailleurs encore visibles. Cependant, quelques uns ont survécus aux flammes.

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La Crête et le sommet de Gache ( 1356 m ) :

montagne de GacheNous allons maintenant longer la crête de la montagne de Gache pour atteindre son sommet à l'Ouest, et profiter des panaramas exceptionnels qu'offre ce site sur les quatres points cardinaux.

Au sommet se trouve un cairn de toute beauté. Ce cairn à été bâti en hommage à Yannick Grieux, décédé décédé en 2006 d'un accident de voiture et dont les cendres ont été dispersées ici. Yannick était instituteur à Valernes (ancien chasseur alpin) et amoureux fou de la montagne.

La pierre carrée se trouvant près du cairn face à l'Ouest, supporte un texte extrait d'un poême de Yannick intitulé Homme. Pour que ce texte apparement ilisible se livre à vous, il suffit de passer la main dessus avec de la terre.

Gache sommetOn trouve également sur la dalle de pierre calcaire formant le sol, des inscriptions anciennes ( 1866, 189? ) dont une très grande, signée Xavier Dechaux, que je ne suis pas parvenu à déchiffrer. On trouve égélement une inscription Xavier Dechaux à la Grotte du trou de l'argent sur la montagne de la Baume.

Qui était donc ce monsieur Xavier Dechaux ?

Dechaux Xavier est né à Sisteron le 23 mai 1824. Il était "tourneur de chaises" à Marseille, il se marie en 1849 alors que ses parents sont décédés, son père André le 11 mai 1849 et sa mère Marguerite Mottet le 19 février 1838. Il a le malheur de perdre ses 3 enfants jeunes.

Ces premières gravures datées dates de 1865. Il semble avoir une démarche quelque peu mystique avec ses inscriptions. A Sisteron ce sont des textes signés et datés, mais dans les gravures que l'on retrouve également dans les calanques Marseillaises on trouve inscrit juste un nom et l'année.

Il s'est suicidé en octobre 1868. Il aurai laissé une pierre gravée expliquent son geste, mais que jamais personne n'a retrouvé. Triste destin que celui de cet homme.

Remerciements à JM Nardini de l' association Les Calancoeurs de Marseille pour ces informations.

Dans cette galerie vous trouverez aussi quelques clichés sur le phénomène d'érosion appelé Lapiaz dont vous trouverez l'explication dans la galerie même.

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