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Rosans | St André de Rosans | Le Prieuré | Boules de Grès

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St André de Rosans | Le Prieuré | Boules de Grès

Rosans ...

Bâti en amphithéâtre sur le versant d'une colline au coeur des Baronnies, Rosans est l’antique capitale du Pagus Rosanensis (Pagus signifie circonscription territoriale à l'époque gallo romaine).
On pénètre dans le bourg médiéval fortifié, par plusieurs portes, dont la principale jouxte le château des Lesdiguières, où se voit encore l'emplacement de la herse. Le village a été occupé par les Sarrasins du début du IXème au Xème siècle.

La paroisse de Rosans remontait certainement au delà du Xe siècle; elle était sous le vocable de Notre-Dame-la-Blanche En 1516, il y avait dans cette église deux chapelles de Saint-Jean et de Sainte-Catherine, elles existaient encore en 1708. Rosans possédait un prieuré sous la règle de Saint-Benoît; le prieur était décimateur de la paroisse et de quelques paroisses environnantes et collateur de la cure. Rosans fut le chef-lieu de l'archiprêtré du Rosanais jusqu'au XVIIe siècle; à cette époque le titre d'archiprêtre du Rosanais fut donné au curé de Serres.

Les protestants eurent de bonne heure un temple et un ministre à Rosans, grâce à l'influence de Lesdiguières qui en était seigneur. Le culte y fut interdit et le temple démoli par arrêt du conseil du roi du 25 juin 1685

Au Xe siècle, Rosans était le chef-lieu d'une circonscription territoriale nommée le pagus Rosanensis (988). Il est à présumer qu'elle s'étendait sur toute la portion du diocèse de Gap située sur la rive droite du Buëch. Après le Xe siècle, le nom de pagus Rosanensis disparaît, mais celui de Rosanais est demeuré à Rosans et aux communes qui l'entourent. Les deux vibailliage de Gap et du Buis se partageaient encore au XVIIIe siècle le territoire de Rosans. Le seigneur avait une juridiction particulière s'exerçant à Serres, au XVIIe siècle, avec appel au vibailliage de Gap. Rosans faisait partie de l'élection et de la subdélégation de cette ville.

Le haut domaine de Rosans appartint d'abord à la famille de Mévouillon.
Raymond de Mévouillon le céda au Dauphin le 2 septembre 1317, en se réservant une coseigneurie que ses descendants possédaient encore en 1413. Il y avait en outre plusieurs seigneurs inférieurs sous forme de cinq coseigneuries.

Quelques dates:

1256, Jordan de Rosans et Dragonet de Montauban assiègent Montalin de Bruis dans Rosans. Cette guerre se termine par un traité fait par l'entremise du Dauphin et de l'évêque de Gap le 25 décembre.
1390, les troupes de Raymond de Turenne, révolté contre le comte de Provence, envahissent le Rosanais et y font des dégâts pour 6,000 florins (500,000 fr.).
1574, octobre, Montbrun s'empare de Rosans à la tête d'une troupe de protestants.
1585, juin, importante assemblée de gentilshommes et de ministres protestants.

La Tour romane ( XIIIème ), autour de laquelle le village s'est blotti, est construite avec d'énormes blocs de pierre taillés en diamant. Ses mur ont quatre mètres d'épaisseur et chaque face regarde l'un des quatre points cardinaux de sorte que lorsque trois de ses côtés sont dans l'ombre, elle marque l'heure de midi.
On trouve dans ce village d'important témoignages de lépoque médiévale totalement intacts, portes, échoppes, passages et ruelles sombres totalement intactes.
On dirait que le temps ici s'est figé !

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Saint André de Rosans ...

Saint André de Rosans est un petit village médiéval jadis fortifié.

On y trouve encore aujourd'hui une des portes datant du 14ème siècle, la porte Eyguière ou porte de l'eau, ainsi nommée en référence à l'eygues qui signifie l'eau et qui fermait le village dans ses remparts aujourd'hui disparus.

Une fois passé cette porte, on se retrouve plongé dans une l'ambiance particulière que dégage encore aujourd'hui le village intra muros constitués de ruelles et impasses quasi intactes et de vestiges, portes, linteaux scultés, et façades de toute beauté.

Sur une façade aujourd'hui enduite, à été sauvegardé un blason apposé en 1664 qui appartenait à la famille du Sieur Manent.

Voici la description de ce blason:

" D'azur au lion d'or rampant sur une roche d'argent, ombré de sinople, au chef d'or chargé d'une molette de gueules et d"un croissant d'azur ".
Les façades, datant pour la plupart du 16ème siècle, sont en grès, matériau local.

Voir la galerie sur le village de Saint André de Rosans

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Le Prieuré Bénédictin de Saint André de Rosans ...

Edifié au Xe siècle en 988 par un noble, il fut cédé ensuite à l'Ordre de Cluny qui y installa 5 à 6 moines bénédictins et ce jusqu'aux guerres de religion.

Saccagé et incendié, la nef de l'église s'effondra et c'est le réfectoire qui servit d'église paroissiale.

La révolution s'en empara pour le vendre en bien national, avant de connaître une véritable déchéance.

Classé monument historique, il est remarquable pour sa décoration romane provençale du XIIe siècle, ses colonnes et chapiteaux du XIe siècle, sans oublier ses mosaïques.

Proche dans sa forme de son homologue de Ganagobie (Alpes de Haute-Provence), le prieuré de Saint-André-de-Rosans se compose (à l'exception des bâtiments destinés à la vie et à la gestion des terres seigneuriales), d'un cloître carré avec un puits (nord-est), d'une église (sud-est), d'un réfectoire (transformé au XVIIe en église paroissiale au nord-ouest), de communs et d'une ancienne salle capitulaire et un dortoir (sud-ouest). Le tout formant un quadrilatère.

D'un point de vue architectural, la nef de l'église du prieuré était faite de quatre travées et d'un choeur, couverte d'une voûte en plein cintre maintenue par des doubleaux à double rouleau retombant sur des pilastres sur dosserets. Un ensemble richement décoré, avec chapiteaux de colonnes, frises en haut relief, etc ...

Un décor d'ensemble inspiré du style antique, malgré la situation très éloignée des grands centres de romanisation qu'étaient Orange, Vaison, Gap ou Sisteron.

Surmontée sans doute d'un campanile, la travée du choeur est séparée des chapelles latérales par deux murs épais. Le sol de l'abside comme celui de la travée est recouvert d'un pavement de mosaïque polychrome remarquable (emploi de calcaire blanc, calcaire beige, marbre bleuté de réemploi, brique rouge et calcschiste noir).

Le pavement de l'abside en particulier représente des animaux et des figures géométriques, avec des motifs tressés entourant l'ensemble. On y voit un éléphant aux pieds empruntés à ceux d'un bovidé, portant une enceinte fortifiée avec tours et devant l'autel, quatre félins en opposition deux à deux.

Reste la chapelle sud du prieuré. Probablement la mieux conservée de cet ensemble monastique comprenant une travée rectangulaire et une absidiole.

Voir la galerie sur le Prieuré de Saint André de Rosans

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Boules de Grès de Saint André de Rosans ...

Appelées à tort "Oeufs de Dinosaures", on rencontre cette curiosité géologique dans divers secteurs autour de Rosans, et notamment à l'entrée du village de Saint-André-de-Rosans, au début des lacets qui mènent au Mont Risou (accès à gauche, après la traversée du village par la D. 125 en venant de Rosans), et environ un kilomètre plus haut sur la droite en suivant cette route départementale un peu après le hameau de La Basse Baume.

Géologiquement, ces boules sont issues d'un banc de grès, du sud de la France. Ces boules sont constituées du même matériel que la couche de grès qui les contient. La seule différence étant dans le degré de cimentation des boules (ciment calcaire, accompagné de silice qui se dépose autour des grains de quartz au point de les souder entre eux).

Pour accéder 1er site:

C'est très simple; il faut prendre la route de La Baume, à gauche en sortie de St André de Rosans en venant de Rosans (D. 125) qui mène au hameau de La Baume et s'arrêter après le premier grand lacet juste après le cimetière. Des boules sont bien visibles en bord de route. Se garer et partir à la découverte de cette première dalle.

Pour accéder au second site:

carte boules de grèsL'accès au chemin qui mène sur ce plateau gréseux n'est étonnement pas indiqué en bord de route. Il faut donc rouler lentement afin de repérer un petit chemin carrossable sur la droite, se garer (peu de place) le suivre sur une centaine de mètres.
Il tourne ensuite en un lacet très marqué sur la gauche et descend abruptement.
Ne pas prendre ce lacet, mais suivre le chemin filant droit devant dans les bois en bordure du plateau.
L'entrée de ce chemin est repérable par un balisage jaune apposé sur un arbre, mais peu visible.
Une fois sur le chemin on ballade en bord de falaise, celui-ci bifurque sur la gauche et vous mène directement sur la dalle de grès ou l'on cheminera librement sur plusieurs centaines de mètres de long en large à la découverte des fameuses boules de grès à divers stades d'érosion parsemant ce site géologique de toute beauté.

Voir la galerie sur les Boules de Grès

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Sources:

http://www.alpes-guide.com/Sources/Patrimoine/fiche2.asp?psite=78
http://www.alpes-guide.com/Sources/patrimoine/fiche2.asp?psite=77

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